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Directrice des productions à l’école d’animation ArtFX


 « Il faut être attentif au mouvement dans l’espace, pour développer l’animation de personnages 3D. C’est une passion où la soif d’apprendre est nécessaire, puisque les techniques évoluent au fil du temps. Je suis fière d’avoir appris autant durant ma carrière. »

SANDRINE HAUDUCOEUR, Directrice des productions à l’école d’animation ArtFX

 

C’est dans sa ville natale, à Annecy, que Sandrine Hauducoeur découvre l’animation. En 1981, une visite au Festival d’animation change définitivement le cours de sa vie : « C’était plus fort que ce que j’avais imaginé jusque là. » La rencontre avec Nicole Salomon, co-fondatrice de l’Atelier d’Animation d’Annecy a fini par sceller ce lien avec le cinéma d’animaion. Pour cette élève qui n’aimait pas vraiment l’école durant l’enfance, le mouvement et les effets spéciaux ouvrent le champ d’un long apprentissage.
Des Beaux Arts d’Annecy et de Rouen, en passant par la Villa Arson (Nice) et l’ESEC (Paris), Sandrine Hauducoeur affine sa technique de dessin, parfait les retranscriptions des corps qui prendront vie à l’écran.
Durant ses années d’études, l’esprit d’équipe et d’entraide lui sied à merveille. « Un film ne se fait pas seul. J’ai rencontré des passionnés, comme moi, durant ces années-là et j’ai toujours retrouvé la même ambiance de travail dans les studios. »
C’est au studio parisien Exposure, au début des années 90, qu’elle rencontre Claude Copin, réalisateur, avec qui elle travaille comme assistante d’animation et opérateur banc-titre sur des courts métrages et films publicitaires ou la restauration de films anciens. En 1991, Gaumont confie au studio la coloration et les inserts pour le nouveau négatif de Judex de Louis Feuillade (1916) et L’enfant de Paris de Léonce Perret (1913), ainsi que pour Le Peintre néo-impressionniste d’Emile Cohl (1910). Vient ensuite une commande de la Fondation Luis Bunuel et du Palais de Tokyo pour la restauration du négatif original du Chien andalou de Luis Bunuel (1929). Un travail minutieux, où la technique permet de sauver des longs métrages in extremis.
En 1998, elle devient animatrice 3D pour Ex-Machina et Sparx, où elle collabore à de nombreux films publicitaires pour la télévision et des séries animées. Puis, Sandrine Hauducoeur devient 1ère assistante de réalisation 3D pour Mac Guff Ligne, où elle travaille sur la série Pat et Stanley réalisée par Pierre Coffin, avant de revenir chez Sparx en tant que chargée de production et de post-production, sur le long métrage Igor, réalisé par Tony Leondis.
Après avoir achevé sa mission de 1er assistante de réalisation sur Titeuf, le film, de Zep, chez Moonscoop, elle quitte Paris avec le sentiment d’avoir accompli ce que pour quoi elle était arrivée 20 ans plus tôt.

Son arrivée en 2009 à Montpellier correspond à une envie de faire partager l’expérience emmagasinée tout au long de son parcours. « C’était à mon tour. Il était temps pour moi de transmettre ce que j’avais appris auprès des réalisateurs avec lesquels j’ai travaillé. »
Après 9 années passées à l’école ArtFX, elle retourne vers la production en tant que 1ère assistante de réalisation puis en direction de projets en cinéma d’animation et effets visuels.

Elle a participé en tant que 1ère assistante de réalisation au projet muséal Les Enfants de la Romanité réalisé par Antonin Seydoux, produit par les Films d’Ici Méditerrannée pour le nouveau musée archéologique de Narbonne.

Par la suite, elle a rejoint le studio Corsaires VFX en tant que directrice de projets.
Elle a suivi la fabrication d’un projet muséal en 360° sur la Guerre de 100 ans réalisé par Christophe Findji et Stephen Bonnefoy produit par La Prod est dans le Pré.
Le dernier projet auquel elle a participé est la série documentaire de prospective 2080, nos futurs de 4×52 minutes, co-écrite et co-réalisée par Sarah Carpentier et Pierre Lergenmüller, diffusée sur Canal+Docs.

Aujourd’hui, en compagnie de Pierre Lergenmüller, Loïc Cartal, Mathieu Benedetti et Adrien Cappai, elle crée un studio de cinéma d’animation et d’effets visuels à Montpellier, il se nomme Zone 658. Il est orienté à la fois vers les nouvelles technologies, mais aussi le patrimoine, l’environnement et la science.

 

5 dates qui ont marqué le parcours de Sandrine Hauducoeur :

1963 : Naissance à Annecy
1981 :1ère visite au Festival d’animation d’Annecy où je me suis dit que ce que je voyais était encore plus fort que ce j’imaginais.
1987 : Obtention de mon diplôme de fin d’études des Arts Décoratifs à la Villa Arson (Nice)
1991 : Rencontre avec Claude Copin, réalisateur de films d’animation publicitaire
2024 : Création du studio de cinéma d’animation et d’effets visuels, Zone 658

5 films qui ont marqué le parcours de Sandrine Hauducoeur :

Le Chien andalou de Luis Bunuel (car j’ai travaillé sur la restauration du négatif) (1929)
Une nuit sur le mont chauve d’Alexander Alexeieff et Claire Parker (1933)
Le Hérisson dans le brouillard de Iouri Norstein (1975)
Interstellar de Christopher Nolan (2014)
Luca de Enrico Casarosa (2021)